mercredi 30 juin 2010

POLITIQUE SASKATCHEWANAISE 101

Ça y est. Mon premier jour est complété. Je suis en formation télé cette semaine, et je suis allé sur le terrain pour la première fois. Et je commençais avec toute une nouvelle: on a annoncé hier un remaniement ministériel à Regina. Le conseil des ministres de la Saskatchewan a été bouleversé, et presque chaque ministre se retrouve dans de nouvelles fonctions, quand il n’est pas nouveau! Il y a 3 nouveaux venus: deux députés et un ancien ministre qui avait été remplacé, et que voilà de retour. L’avantage, c’est que c’est arrivé au début de mon séjour. Je n’aurai donc plus à réapprendre en cours de route le nom de chaque ministre.

La politique ici est spéciale. De 1991 à 2007, c’est le NPD qui a gouverné en Saskatchewan. Étonnant, quand on pense qu’au fédéral, la province est un bastion conservateur. Ainsi donc, face à cette hégémonie néo-démocrate, les libéraux et les conservateurs se sont unis et ont formé le Parti Saskatchewanais. Ce sont eux qui sont au pouvoir actuellement. Ils sont très modérés, et situés au centre-droit du spectre politique. Comme disait celui qui sera mon mentor télé, Olivier Bachand, « c’est l’équivalent des libéraux de Jean Charest au Québec ». Mais le gouvernement saskatchewanais est moins critiqué que son homologue québécois: ici, les gens sont très satisfaits du Premier ministre Brad Wall et du PS, malgré la récession. Les prochaines élections sont prévues à l’automne 2011 (les élections provinciales sont à date fixe depuis peu), et bien qu’en politique, tout peut changer en un an, il semble très probable que le PS soit reporté au pouvoir.

lundi 28 juin 2010

Me voici, me voilà!

Bonjour à tous! Et bien ça y est, me voilà à Regina, en Saskatchewan! Le temps est magnifique, malgré les récentes pluies torrentielles (qui ont causées des inondations d’ailleurs), et ça sent bon, ça sent l’été! Je n’ai toutefois pas devant moi un paysage bucolique des Prairies canadiennes. C’est la ville qui s’étale à mes pieds, avec son béton, son asphalte et ses immeubles à étages (j’ai osé les appeler gratte-ciels, et mon coloc, d’origine montréalaise, m’a regardé avec de ses yeux…). Du haut des airs, par contre, c’était magnifique: des champs divisés en cantons, avec des teintes de jaune, de vert et de brun rouge, et en plein centre, cette ville de 200,000 habitants. On aurait dit que Regina était perdue au milieu de nulle part, qu’elle avait été plantée là par quelque géant, avide de modernité au milieu de la campagne. De toute beauté…quel dommage que j’ai oublié de prendre des photos!

Je compte désormais parler très peu de moi dans ce blogue, au profit du travail que je ferai ici et de ma découverte des Prairies, mais je me permets de glisser un dernier mot à mon sujet. Je tiens à dire que mes bagages ont été égarés entre ici et Montréal. J’ignore où ils sont, mais WestJet m’a affirmé que je devrais avoir des nouvelles dans 24 heures tout au plus. Je ne m’en fais donc pas trop. C’est juste que c’est un stress supplémentaire, et qu’à mon grand désarroi, je devrai aller travailler en jeans ce matin! Et dire que durant mes 3 semaines de formation, on n’a pas cessé de me répéter qu’un journaliste en jeans, ça ne fait pas professionnel! Honte à moi! Pourvu qu’ils comprennent à Radio-Canada!

Je tire donc ma révérence. Le Max qui raconte sa vie, dès lors, se tait. Place à Max le journaliste!

mardi 15 juin 2010

Prêt à tout

J'ai terminé ma formation hier...ouf! J'en ai appris plus en 3 semaines que durant mes 3 années de bac! Je ne suis pas fâché que ça soit terminé. C'était très intéressant et pertinent (surtout cette semaine-ci avec la formation sur le direct), mais à la fin, mon cerveau ne suivait plus. La fatigue s'est bel et bien ancrée en 3 semaines. Ça semble bizarre de se plaindre d'être fatigué alors que j'ai passé 3 semaines assis à prendre des notes. Mais la fatigue intellectuelle existe, et ajoutée à la fatigue physique de courtes nuits, c'est mortel! Je vais définitivement devoir dormir beaucoup, si je veux être productif dans mon travail. Avec ma vie professionnelle va donc mourir le Maxime fêtard. Bah, il n'a jamais été si présent!

Me voilà donc fin prêt, prêt à tout si je puis dire, digne de Radio-Canada! Il était temps, car je pars dans 12 jours à Regina. La nervosité commence à s'installer. Mais je profite de mes derniers moments au Québec pour voir ceux que j'aime et dormir des 11 heures en ligne! Je vais sûrement devoir aller m'acheter des chemises et une cravate. J'ai appris en effet que je ferai sûrement de la télé cet été, en plus de la radio, et je veux être bien mis lorsque ça arrivera! Je vais donc de ce pas faire un tour à mon Sears local! Et oui, je n'ai pas encore les moyens de me payer des complets chez Moore's! Mais ça viendra bien un jour...

dimanche 6 juin 2010

Résumé de la semaine

Bon, alors, voilà ma 2e semaine de formation complétée. Alors, en gros, nous nous sommes attaqués à la télé cette semaine. Avec Philippe Schnobb et Lorraine Biscotti (que vous ne connaissez peut-être pas de nom, mais assurément de visage si vous écoutez Radio-Canada), nous avons passé 3 jours à faire un atelier intitulé "Oser surprendre". Nous avons appris quel genre de truc on pouvait faire dans nos reportages télé, pour obtenir des angles originaux et captiver les téléspectateurs. Nous avons fait beaucoup d'exercices pratiques, pour réaliser que nous tombions souvent dans des pièges et qu'on ne faisait pas forcément ce qu'il fallait. J'en suis très reconnaissant aux formateurs: mieux vaut se planter maintenant qu'une fois dans nos régions respectives.

J'ai aussi eu hier une formation web. En avant-midi, on s'attardait sur le type d'écriture. En après-midi, j'ai retrouvé mon prof Jean-Hugues Roy. Lui et un collègue, Benoît Michaud, nous ont montré une foule d'astuces pour trouver des infos sur Internet. Ça nous a presque fait peur à quel point la vie privée n'existe plus aujourd'hui. La plupart d'entre nous sommes sur plein de sites dont on ne connaît même pas l'existence. On peut y trouver notre numéro de téléphone à la maison, notre cellulaire, notre adresse, la valeur de notre maison...il y a sérieusement de quoi être inquiets. Mais ça fait le grand bonheur des journalistes, quand on veut recueillir de l'information sur une personne qu'on pense croche!

J'ai tissé des liens de plus en plus étroits avec mes collègues en formation. C'est une bande de gens très dynamiques, et fort professionnels. Je commence également à connaître davantage Mathieu Dion, alias Didi, qui sera mon coloc et collègue à Regina. Je pense qu'on va bien s'entendre. Il aime rire, et est un bon journaliste: je sens poindre un Bernard Drainville en lui. Par contre, il n'est pas du tout enthousiaste à l'idée de passer l'été en Saskatchewan. Je ne peux pas l'en blâmer, avec la réputation que traîne cette province. Je vais essayer de le gagner pour qu'on fasse des activités de plein air ensemble. Je ne sais pas s'il sera réceptif (c'est un gars du Plateau Mont-Royal après tout), mais il faudra bien qu'il s'amuse un peu lui aussi!

Je lis de plus en plus sur la Saskatchewan, et je me rends compte qu'il y a beaucoup de choses intéressantes à y faire, après tout. Oui, c'est surtout des champs à perte de vue, mais il y a dans le nord de la province beaucoup de forêt encore. Je vais essayer d'y faire un tour, si j'ai le temps. Et puis, il y a Moose Jaw, à quelques 71 kilomètres au nord de la ville, avec ses tunnels et son casino. Je vais peut-être aussi visiter des réserves amérindiennes: il y en a 143 dans la province. La Saskatchewan compte 142 000 autochtones, ce qui en faut la 5è province canadienne avec le plus d'Amérindiens. À titre de comparaison, il y en a 108 000 au Québec, pourtant beaucoup plus vaste.

Je vais m'informer sur place s'il faut des permis pour la pêche. Ça pourrait être cool, aller pêcher une fin de semaine. Il y a plusieurs rivières en Saskatchewan, et quelques lacs, surtout dans le nord de la province. Il y a un moment que je veux m'y remettre, je m'ennuie de cette activité. Jeune, il me semble que j'allais souvent pêcher avec mon père. Mais ça doit bien faire dix ans que je n'ai pas touché à une ligne. Je me demande si j'ai encore ma canne... mais bon, canne à pêche ou pas, je vais m'y remettre. On dirait que ces trois ans à Montréal m'ont rendus accroc à la nature, presque maladivement. Je ne me vois plus vivre sans bois près de chez moi...oui, même si ça fait des maringouins! J'ai besoin du bruit du vent dans les feuilles, du chant des grillons et des oiseaux, des trous de marmottes... J'espère donc passer du temps dans le nord de la Saskatchewan, parce qu'autour de Regina, je risque de n'avoir que des chiens de prairies!

Sur ce, je tire ma révérence, et vous dit: "À la prochaine!"